Polar urbain, ancré dans le monde du métro, un monde d'interdits et de violences. Un monde que
Maxime Darien connaît bien.
Passé le portillon, il sait qu'il est interdir de fumer, de vendre des cachètes ou des journaux, gratter un accord pour le plaisir est passable d'une forte amende. Les musiciens de rame sont pourchassés. Ecrire sur les murs qu'on a marre de la pub omniprésente, stupide et agressive peut vous conduire devant un tribunal. Sur les quais les bancs ont été remplacés par des sièges anti-sdf souvent ridicules, toujours inconfotable et glacés.Les caméras surveillent les déviants en puissance que sont les usagers, ,
Mais ce jour-là
Cependant, il y a peu de temps, il était un homme tranquille. Chaque jour, il prenait le métro à Denfert. Jusqu'à Concorde il restait le nez plongé dans un bouquin. Sa passion de la lecture l'avait sauvé, elle allait le perdre
Un matin, emporté par l'intrigue, il oublie tout : la foule, la cohue, le bruit... Il rate Concorde et se retrouve en bout de ligne. Va-t-il retourner au bureau et affronter la tronche sinistre de son chef ? Non ! Il s'accorde une journée de vacances, prend la douze dans l'autre sens, fait plusieurs allers-retours et termine son roman?
C'est alors qu'il croise le destin sous les traits d'une séduisante pickpocket qui le détrousse et ... l'envoûte.
Il n'aura de cesse de retrouver Nadia. Ce faisant il découvre la vie secrète du métro : la manche, la tire, le racket, les bandes qui s'éffrontent, les musiciens de rame et ceux qui jouent dans les couloirs, les groupes anti-pub, les tagueurs à l'arrache, les artistes qui graffent dans le raccord de Duroc.
Rien ne pourra arrêter sa descente aux enfers, pas même l'amitié de Raymond, l'accordéoniste qui plaque des accords musette sur son piano à bretelles au bout du tapis rapide de Montparnasse.
Publié aux Editions du bout de la rue, 2009